voyage

Pierre Loti accoste en Égypte de nombreuses fois : à Alexandrie, à Port Saïd, à Suez-Port Ibrahim, à El-Ferdane. Entre 1870 et 1907, il viendra dix fois en Égypte alors partie de l’empire ottoman. Outre ses escales de marin, l’écrivain organisera deux voyages privés. Le premier, en février-mars 1894, le conduit à Alexandrie, au Caire, à Suez, au monastère Sainte Catherine, à Nuweiba où il embarque pour Aqaba, aujourd’hui en Jordanie, avec pour projet d’aller à Pétra avant de rejoindre la Terre Sainte. La géopolitique de l’époque lui barre la route du Wadi Rum et de Pétra.

Le 6 décembre 1899, en provenance de Marseille et Djibouti, Pierre Loti accoste à Colombo, port de l’île de Ceylan alors colonie britannique, aujourd’hui capitale économique du Sri Lanka. De Colombo, il traverse le détroit de Manaar et débarque à Tuticorin, l’actuel Thoothukudi, au Tamil Nadu. Il va en char à zébus jusqu’à Trivandrum (l’actuel Thiruvananthapuram) dans l’état du Kerala, où il est reçu par le Maharadja. Puis il gagne Quilon, l’actuelle Kollam, où il s’embarque sur un bateau qui, par la lagune et les canaux, le mène jusqu’à Cochin, l’actuelle Kochi.

Le 17 avril 1900, Pierre Loti débarque au port de Bouchir, l’actuel Bandar-Busherh, sur la côte iranienne du golfe persique. Il est accompagné d’Edmond Gueffier et de deux domestiques. Auparavant, Ils ont été mis en quarantaine pendant une semaine (du 10 au 16 avril) car ils arrivent de Bombay où sévissent peste, choléra et variole. Avec une escorte locale, ils partent à cheval pour Ispahan, avec des mules pour porter leurs bagages.

En mars 1894, l’écrivain et académicien français Pierre Loti entreprenait un voyage du Caire à Jérusalem via Suez, le monastère Sainte-Catherine, Nuweiba où il s’embarquait pour Aqaba. C’est dans Le Désert, publié en 1895, que Loti raconte sa perception de la région.

Du 26 mars au 10 mai 1889, Pierre Loti accompagnait le ministre de France Jules Patenôtre qui allait présenter ses lettres de créance au sultan Moulay Hassan. Un voyage de Tanger à Fez qui deviendra « Au Maroc », publié en janvier 1890. L’écrivain préfaçait le récit de son périple en ces termes « Par je ne sais quel phénomène d'atavisme lointain ou de de préexistence, je me suis toujours senti l'âme à moitié arabe …». Pendant que se prépare à Tanger la caravane diplomatique, Loti fait une excursion à Tétouan.